Entretien avec Patrick LEMASLE, Président de la Communauté de Communes du Volvestre.

Patrick Lemasle, président de la communauté de communes du Volvestre
Patrick Lemasle, président de la communauté de communes du Volvestre

Quelle est la genèse de la Communauté du Communes du Volvestre (CCV) ?

«La Communauté de Communes a été créée en 1996. Elle est le fruit du regroupement de 28 communes qui ont souhaité fonder ensemble un véritable espace de solidarité. Elle est donc composée de communes allant de 43 à plus de 5 400 habitants (16 communes comptent moins de 500 habitants). Elle marque la volonté des élus locaux de passer d’une intercommunalité de services telle qu’elle préexistait à travers différents syndicats, à une intercommunalité de projets.

Nous œuvrons depuis pour favoriser le développement et la qualité de vie de ce territoire, dans un esprit communautaire.

Un des projets fondateurs pour le territoire a notamment été la réflexion menée sur le développement économique et la création du parc d’activités Activestre. Ce parc est à l’image du développement que nous souhaitons pour le Volvestre, respectueux de l’environnement. »

Quels sont les atouts du territoire en termes économique, d’habitat et touristique ?

« Le territoire du Volvestre, situé à environ 35 km au sud de Toulouse, bénéficie de la proximité de l’aire urbaine et d’une grande accessibilité. Le Volvestre est en effet très bien desservi par l’autoroute A64 – 3 échangeurs sont situés sur la communauté de communes – qui constitue l’axe majeur et structurant du territoire, avec la voie ferrée Toulouse – Bayonne (gare SNCF – TER à Carbonne).

La présence de l’autoroute permet d’être à 20 minutes des portes de l’agglomération toulousaine et 35 à 40 minutes du centre-ville de Toulouse. Le parc Activestre entre dans ce cadre de développement et abrite aujourd’hui des entreprises innovantes comme par exemple Agronutrition, MSP, Innopsys et AD MECA. Un projet de déploiement de la fibre optique sur notre territoire d’ici à 2020 est en cours.

Sur le plan touristique, la communauté de communes compte un site majeur, le Village Gaulois, qui comptabilise 40 000 entrées payantes par an. Le territoire dispose d’un patrimoine bâti et naturel riche (bastides de Rieux-Volvestre, St Sulpice sur Lèze, Carbonne, Montesquieu-Volvestre, vallées de la Garonne, de la Lèze et de l’Arize). Axe de circulation vers les Pyrénées et l’Espagne (stations de sports d’hiver, tourisme de montagne), la Communauté de Communes du Volvestre est aussi située au cœur d’un cercle de grands sites Midi-Pyrénées (Toulouse, Revel-St Férréol, Collection Ariège dont grotte du Mas d’Azil à 25 mn, St Bertrand de Comminges, Luchon).

Tous ces éléments permettent aujourd’hui d’affirmer l’attractivité du territoire qui bénéficie d’une dynamique de croissance démographique très intéressante : +1,64 % par an en moyenne depuis 2008. »

Quels sont les objectifs de développement du territoire ?

« La communauté de communes s’est engagée dans un développement équilibré de son territoire. Ce modèle passe par le renforcement des bassins de vie afin de structurer le territoire autour des différentes communes. Equilibré également à travers la préservation du cadre de vie et de l’environnement, nous avons ainsi lancé en 2015 notre Agenda 21.

L’équilibre également doit être préservé en matière d’habitat. Ainsi la communauté de communes a élaboré un programme local de l’habitat (2° édition 2014-2019). Notre objectif est de développer une offre de logements adaptés aux besoins des jeunes ménages et contribuer ainsi à leur maintien sur le Volvestre. Il nous semble nécessaire de développer une offre locative sociale équilibrée sur l’ensemble du la communauté de communes. Un autre enjeu est le renforcement de l’attractivité des centres-bourgs. »

Quels leviers mettez-vous en place pour atteindre ces objectifs ?

«Nous développons notamment des aides aux particuliers pour la rénovation des logements.

En matière d’économie, un projet de développement du Parc d’Activestre est en cours. Nous avons également créé un hôtel d’entreprises avec 10 locaux d’activités de 250 m2 proposés à la location.

Nous projetons également de définir un projet de développement touristique pour 2017. »

Selon vous, quels sont les avantages du territoire pour les entreprises ?

« Un des atouts de notre territoire est la proximité de l’agglomération toulousaine, avec un foncier attractif, sans en subir les inconvénients (flux de circulation, encombrements des espaces bâtis). Une entreprise qui s’installe en Volvestre peut apporter un cadre de vie de qualité à ses salariés. Notre vie associative et sportive est également très riche. »

Pourquoi ce développement d’Activestre vers la bio-économie ?

« La bio-économie constitue une réponse essentielle aux défis paradoxaux des prochaines décennies. A l’échelle de la planète, nous devons faire face à des besoins qui ne vont cesser de croître en matière de santé, d’alimentation ou encore de biens de consommation. En 2050, la population mondiale devrait atteindre les 9 milliards, tandis que de nombreux pays dits émergents voient leurs niveaux de vie, et donc de consommation, progresser. Dans le même temps, nous savons depuis plusieurs décennies que nous ne pourrons pas compter durablement sur l’exploitation des énergies fossiles pour pourvoir à ces besoins. C’est ainsi que la bio-économie et les biotechnologies, à travers les entreprises qui ont la capacité et la volonté d’innover, génèrent au sens strict du terme un développement durable, en recourant à des produits et procédés biologiques, capables de concilier économie et écologie.

Activestre, en tant que parc d’activités qui a fondé son développement sur la qualité environnementale, constitue un « écrin » tout naturellement destiné à accueillir les entreprises et start-up qui œuvrent dans la bio-économie. Elles y trouveront non seulement les services et les infrastructures nécessaires à leur essor, mais aussi un état d’esprit et des valeurs partagées.

Certaines des entreprises installées au sein d’Activestre sont déjà, dans leur domaine, des fers de lance de la bio-économie. C’est notamment le cas d’Agronutrition, qui depuis 2003 s’est imposée en France et à l’international sur les 5 continents. Cette réussite, nous la souhaitons à ceux et celles qui nous rejoindront, et les équipes d’Activestre seront à leurs côtés pour la favoriser. Nous préparerons l’avenir ensemble. »

 

 

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