Edito du 6 mai 2016

Albert Einstein disait « N’essayez pas de devenir un homme qui a du succès. Essayez de devenir un homme qui a de la valeur. » Valeur, vous avez dit valeur ! Il semblerait donc nécessaire de se conformer à des principes reconnus comme idéaux, dans sa manière d’être et d’agir, que l’on soit un individu ou une collectivité. Ces règles universellement acceptées sont appelées à orienter les actions des individus dans une société qui se donnent des buts et des idéaux. Elle constituent une morale, une éthique collective qui donnent aux individus les moyens d’une auto-évaluation et de se construire par la même une éthique personnelle.

Force est de constater que nous sommes bien loin de tout cela. L’humaniste américian Danny Thomas disait « Le succès n’a rien à voir avec ce que vous gagnez ou accomplissez pour vous. C’est ce que vous faites pour les autres. » Faire pour les autres et non à la place des autres est au cœur des débats qui secouent notre vie publique actuellement. La génération Y née après 1980 souligne le déphasage entre les besoins et les attentes des jeunes et le mode de fonctionnement de notre société. Un fossé générationnel qui a certes toujours existé mais qui s’accélère notamment avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication. A ne pas vouloir se réformer pour maintenir un système à bout de souffle, nos sociétés occidentales prennent le risque des extrêmes arrivant au pouvoir par le suffrage universel ou du chaos dont on peut sentir ici ou là les premières prémisses. Attention au cycle de l’histoire dont on sait qu’il ne demande qu’à se répéter !

Il est temps d’avoir le courage de dire que le plein emploi c’est fini et que les taux de croissance qui faisaient rêver relèvent désormais du passé. Les idéaux d’après guerre qui nous ont conduit jusqu’à maintenant sont désormais obsolètes. Il faut repenser complètement une société à partir d’éléments objectifs et de redéfinir quels sont les buts et ces nouveaux idéaux reconnus comme universels.

On peut douter, dans la campagne électorale qui vient de débuter officieusement, que l’on nous apporte des réponses satisfaisantes. Il y a peu de chance que l’on entende des choses différentes et il sera difficile de ne pas se désespérer. Désormais il faudra faire comme avant mais jusqu’à quand ? Comme le soulignait Jacques Derrida dans le monde de l’éducation, être démocrate, c’est agir en reconnaissant que nous ne vivons jamais assez dans une société assez démocrate.

«Nul n’affirme son humanité au mépris des autres, nul ne peut ouvrir son avenir en brouillant celui des autres. » Christiane Taubira, femme politique française du XXI° siècle.

 

Mots-clés :

Articles en relation :

Derniers articles

Ne manquez plus un article :